Ni assimilé ni étranger, l'habitant du ghetto vit dans un entre-deux, un espace particulier qui n'est pas totalement hors de la société mais qui n'en fait pas partie non plus. Il a le sentiment que la société dont il partage les valeurs l'empêche d'avancer comme de revenir en arrière...(extrait de la quatrième de couverture).
Les questions relatives à l'identité des immigrés ne peuvent être abordées qu'en fonction des modalités d'intégration qui les déterminent et non l'inverse. En effet, l'altérité ou la différence est une construction de la communauté nationale qui tient à distance les groupes et les individus les mieux intégrés pour maintenir son identité sociale et son identité nationale. C'est donc la société d'accueil qui produit un reclassement identitaire car l'assimilation est toujours suspecte ou illégitime et dépend des rapports sociaux inégalitaires qui la définissent.
La violence des jeunes de banlieue serait la marque d'une hypersocialisation du groupe et rarement le fait d'individus isolés. Suivi d'un de ces groupes lors de pillages au cours de manifestations lycéennes.
Discrimination spatiale envers les migrants en raison de la mauvaise réputation qui pèse sur leur quartier d'habitation. L'intégration ne semble pouvoir s'opérer que par le biais de la consommation.
Synthèse d'une étude comparative sur l'intégration des minorités immigrées en France et au Royaume-Uni abordant sur trois plans distincts : dimensions historiques et institutionnelles, dimensions sociales, politiques et relations à la mise en oeuvre de politiques publiques d'intégration, dimensions nationales et culturelles.
Etude comparative entre les politiques d'insertion de la France et du Royaume-Uni. D'un côté (Royaume-Uni) on constate des politiques liées à la politisation des immigrés et à une politique communautaire, de l'autre des actions locales d'intégration dispersées. Les deux politiques ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Comparaison de deux expériences nationales en matière d'immigration dans laquelle l'auteur cherche à démontrer l'épuisement des modèles d'intégration traditionnels et l'inanité de l'opposition entre tradition républicaine et gestion communautaire. Cet ouvrage a pour ambition de contribuer à la définition d'une culture de la démocratie.
Etude des politiques locales d'intégration pour les immigrés en Europe : en Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas et Suède. Chaque pays mène une politique locale passant par le logement, l'intégration scolaire, l'insertion professionnelle, participation des immigrés au travers d'associations et leur participation politique par l'acquisition de la citoyenneté.
La sociologie de l'immigration est née avec le modèle culturel de la Nation, en vigueur au 19ème siècle. L'intégration des immigrés s'effectuait en référence à un modèle d'identité nationale garanti par les institutions et propre aux sociétés industrielles. L'entrée des pays industrialisés en Europe dans un modèle de société post-nationale est caractérisée par une modernité économique à faible intégration socio-nationale et à forte assimilation culturelle. L'insertion sociale est marquée par la concurrence et l'individuation. Ce qui peut expliquer la construction du racisme de même quela résurgence du nationalisme s'explique par la difficulté des sociétés à sortir d'un modèle socio-national caduque.
De la "banlieue rouge" aux "cités de banlieue" la vie et les quartiers ouvriers ont connu de fortes mutations : le déclin de la communauté et du mouvement ouvriers, ont escamoté la "question sociale" au profit des "problèmes sociaux". En l'absence de conflit social intégrateur, la dualisation sociale sépare les "inclus" des "exclus". Les auteurs examinent ici en particulier les effets de ces transformations sur les jeunes, et notamment les générations issues de l'immigration.
Une approche synthétique de la politique d'immigration aux Etats-Unis, ses principales orientations, ses relais régionaux et locaux. Sont notamment analysées les politiques locales d'intégration dans les domaines de la scolarisation et du logement qui laissent apparaître de nombreuses divergences et une gestion contrastée de l'immigration. Enfin, le rôle des organisations d'aide sociale privée et des associations, relais et parfois alibi de politiques étatiques peu pugnaces semble central dans une dialectique d'analyse-réponses aux besoins qui se font jour.
Une présentation rapide des configurations de l'immigration en France suivie d'une chronologie des réponses politiques et institutionnelles à un phénomène perçu au départ comme purement économique. Mais sa pérennisation, la complexité des rapports de l'ancienne puissance coloniale avec «ses» immigrés, la tradition assimilationniste de la France ont brouillé et brouillent encore aujourd'hui autant les discours et dispositifs d'intégration que la désignation exacte de leurs bénéficiaires potentiels. Etude d'une politique sociale qui, à bien des égards, se cherche encore à travers des programmes politiques régionaux ou locaux, notamment en matière de formation, d'emploi, de lutte contre l'échec scolaire, et la ségrégation urbaine par la mise en oeuvre des contrats d'agglomération.
Situation de l'immigration en Belgique du point de vue juridique et social. Etude des législations relatives au séjour, au travail et au droit d'asile. Examen du modèle belge d'intégration caractérisé autant par l'«offre» de naturalisation avec ses particularités historiques et juridiques que par les balbutiements de politiques locales centrées sur le logement, l'enseignement et la facilitation de l'«expression immigrée» dans les processus de participation sociale et civique.